DRISS CHRAIBI, LE PASSE SIMPLE 1954, Editions Denoël (, n°1972)



"Lors de sa parution en 1954, ce livre fit l'effet d'une véritable bombe tant en France qu'au Maroc qui luttait pour l'indépendance. Avec une rare violence, il projetait le roman maghrébin d'expression française vers des thèmes majeurs : poids de l'Islam, condition féminine dans la société arabe, identité culturelle, conflit des civilisations. Vilipendé au début, commenté par des générations de lecteurs, il est enseigné depuis quelques années dans les universités marocaines. Dix-huit thèses de doctorat lui ont été consacrées à ce jour."



"Le Passé simple nous introduit au cœur de la famille du seigneur, un potentat marocain. Cet homme tranche au nom d’Allah : tout lui est bon pour faire fructifier son immense fortune ; la religion s’enseigne dans la peur du corps et dans la désolation de l’âme, les êtres ni vivent pas ils se contentent d’exister, aussi bien les enfants que leur mère.
Mais la guerre est là qui rend plus sensibles les failles de la société arabe, plus encore le despotisme du père. Driss Ferdi se révolte : il est issu de l’Orient Qu’il renie. Heureusement ou malheureusement il demeure l’invité de la civilisation occidentale il vit a la fois le drame de son émancipation personnelle et le conflit de deux civilisations dont sa vie l’a fait tributaire. A Fès ou on l’a envoyé pour attirer la grâce de dieu sur les affaires paternelles, il fait l’apprentissage de la liberté. Il lui faudra refuser les avances d’un douteux saint homme, se faire respecter par un oncle trop docile avant les grands jours ; il aura l’occasion de faire entendre sa voix dans la grande mosquée au cours de la nuit du destin. Son cri, c’est celui de sa génération. Il trouvera la force de supporter la mort de son frère, le suicide de sa mère, la force et le courage de se délivrer de sa révolte : peut être sera-t-il ainsi un de ceux qui vont changer la face du monde, au point de fusion des civilisations de l’Orient et de l’Occident.
Cette sèche analyse fait ressortir les sens profond, mais ne donne aucune idée de la vie frémissant du récit de Driss Chraïbi. Disciple avoué de Faulkner, dont il pratique la technique de fission de la chronologie Driss Chraïbi possède un style violent, rocailleux, brûlant comme le désert et qui n’a pas son pareil pour rendre les atmosphères, traduire la vie intime des êtres et des villes, le silence de la prière ou la misère des foules. L’anecdote significative, l’humour cinglant, dénudent les plaies, de l’orient comme de l’occident, disent une faim de vie plus large."
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5 commentaires

  1. Anonyme // 22 septembre 2011 à 16:50  

    beau roman

  2. Anonyme // 20 novembre 2011 à 18:30  

    extra roman vrement

  3. Anonyme // 15 décembre 2011 à 19:47  

    lol roman de cu.l pour b.aiser

  4. Anonyme // 15 décembre 2011 à 19:47  

    baiser le cul et baiser

  5. Anonyme // 20 décembre 2011 à 19:05  

    lorsque toute sa vie tourne autour de caca pipi cul et baiser on évite de lire et surtout ce type de roman qui est un véritable cri de révolte et un message de liberté!MERCI